lundi 30 avril 2012

Joseph

Le vin aigre ne l'effrayait
Pas il en vidait
De petits verres pleins
A ras bord
D'un coup de tête en
Arrière
Puis il se massait le
Ventre avec un clac !
De la langue

Il pétait souriait
Feignait de ne pas
S'en apercevoir
Et réclamait du rab
En disant que la
Vie était plus courte
Qu'un râle de
Bourrique

Le soleil de midi le
Chassait
Vers la chambre
Ténébreuse où
Il s'endormait sans
Se dévêtir
L'avant-bras replié
Sur les yeux
Comme pour préserver
Ses rêves

6 commentaires:

  1. une nouvelle fois, je trouve très juste et très beau. Je lis, relis et j'admire votre précision. Merci pour tous ces portraits.C. C.

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  2. Oui, une fois de plus, un portrait, Francesco maitrise l'art du croquis précis qui semble tracé d'un seul trait tant il parle avec une véracité saisie au vol. Celui ci est gouleyant, bien en bouche, plein d'humour et d'une pudique chaleur humaine.Un poème ,croquignolet, travaillée d'une plume assurée!

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  3. Wow. Superbe. C'est taillé au scalpel, et avec un final très émouvant.Bon sang. J'en ai vu des gars comme ça, avec un enfant paumé tout au fond...

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  4. Merci... la justesse c'est un mot que j'apprécie beaucoup.

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  5. Croquignolet ? Ah ben, des années que je ne l'avais pas lu ce mot.

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