Les guêpes traçaient des huit autour
Des grappes de raisins
Dans la touffeur finissante de septembre
Mêlé de cendres et de feu ramassé
L’idée de la chaleur s’effilochait
Les premiers frémissements les premières
Inquiétudes tombaient au fond de l’estomac
Plus lourds que des balles de paille
On cherchait du nez la direction du vent
On guettait la nuée l’odeur de la pluie
Le long déchirement du ciel et les vibrations
Des vitres comme assaillies par des bêtes fauves
Mais les heures brûlaient infiniment
La sueur posait ses gouttes au hasard
Et le seul silence de l’azur résonnait
Loin de la mer qui trouble le regard
Un texte rare, loin de la veine habituel de FP, la facture du poème est classique, la tonalité, le rythme sont presque sereins. Il n'y a pas cette tension violente à laquelle nous sommes habitués mais qui prend à chaque fois à dépourvu. Ce poème est très XIX° siècle, il est naturaliste mâtiné d’impressionnisme. Il est proche de la prose.Prosodie agréable, un moment de vacance!
RépondreSupprimerUn moment de lecture porté par la météo actuelle, un transport vers la campagne quand on y ferme les yeux pour mieux sentir, qui n'a pas connu cet état. Puis il faut l'exprimer de belle manière et je me suis laissée transporter
RépondreSupprimerPlus serein, oui, sans doute...
RépondreSupprimerJe voulais retrouver ce moment-là de suspension du temps. :)
RépondreSupprimerComment avez-vous fait pour m'échapper, Francesco ? Les quelques poèmes lus ici, sans crier gare me font entrer dans une nouvelle peau, de nouveaux yeux. Je reviendrai pour ma dose de mue.
RépondreSupprimerBienvenue par ici en tout cas. :)
RépondreSupprimerUne fin de saison qui n'en finit pas....."Seul le silence résonne", laisse un vide dans l'estomac :)
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