lundi 15 septembre 2014

La prairie marine

Il se couche il s’étend il s’étale sur la pelouse tiède et bruissante
où un semblant de mer lisse ses vagues d’un silence étonné

Un long murmure monte à ses oreilles en écume lasse
sans que l’azur malgré la brise et les oiseaux ne remue d’un cil

Le monde est là frémissant tel une branche
de cerisier par-dessus le sentier qui mène aux confins

La prairie penche et bascule le soleil meurt et renaît
derrière les pointes de l’herbe où la fourmi muette grouille

Dans le lointain le peuplier s’est mis à marcher sur ses racines torses
une alouette est montée vers la lumière épaisse comme du miel

Et dans la douceur apaisée il perçoit à peine le battement de son sang
à ses poignets posés au milieu de l’éclat des pâquerettes

4 commentaires:

  1. Toujours cette capacité à proposer un poème renvoie à des souvenirs personnels, Des moments vécus qui , soudain, ressurgissent, précis, violents mais le ciseleur de mots sait calmer les ardeurs, traduire pas des vers longs, aux syncopes suaves et monocordes. L'instant se déroule, lentement,se traduit par une langueur qui permet la fusion , du corps, de ses perceptions avec la prairie. L'allégorie de ma mer assomée par la chaleur met , si j' ose dire, dans le bain...

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    1. Un peu de lenteur et de calme ne peuvent pas faire de tort.

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    1. Merci, Sophie. J'aimerais bien en tout cas que ce soit vrai.

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