Tu ne reviendras pas
des plaines désolées
et du fond du puits du silence
tu attendras que le temps passe
grain de sable après grain de sable
Et quand tout aura coulé
qu’il ne restera rien de ces instants
désormais perdus
d’une main qui tremble un peu
tu casseras le dernier verre
avec un cri si perçant
que la ville endormie
se dressera sur ses pattes de coq
et chantera qu’il est l’heure
de semer le trouble dans les rues
ébahies par les ténèbres
Comme il sera beau ce jour
cheval âne quadrupède illuminé
comme il sera fier jetant sur les pompes à essence
les lueurs si fraîches d’un monde nouveau-né
Les chiens hurleront de frousse
et tu tâteras d’un doigt prudent
ta molaire malade.
Les dieux disparaissent, Bacchus ferme la marche...
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