La nuit
À ses yeux
La nuit
À ses lèvres
La nuit
À ses pas
Dont le fantôme
Des traces s’efface
Sous la pluie glacée
Comme un gant de neige
Sur les peupliers
Transis
La nuit
À ses doigts
Crispés sur le tissu
La nuit
À ses mots
Pétrifiés
La nuit
En écho
À son cœur accordé
Au rythme des bourrasques
La nuit
Rabougrie dans son ciel
Telle une peau
De chat trouée
De partout
La nuit
Dans la voix
De ses souvenirs
Une nuit
Dans la tiédeur
Des platanes qui parlent
Des platanes qui vivent
Des platanes qui respirent
Comme des bêtes
En attente
De l’aube
« Nocturne ».....La lumière noire de ce poème irradie, s'incruste dans la mémoire. Francesco réussit à faire surgir une image précise, quasi charnelle, à développer une histoire implicite, celle d'un deuil. Les émotions suscitées par la désespérance et les souffrances qui en découlent inscrivent leurs permanences et leurs prégnances, dans les lieux et les gestes. Le poète laisse le lecteur faire sienne les émotions évoquées. Tous les mots, les expressions choisies cisèlent cette eau forte scripturale, l'épurent de ce qui pourrait détourner de l'évocation voulue. L'auteur a tenu sa plume avec « un gant de neige », d'où une impression de douleur amortie . Comme souvent chez Pittau, les êtres passent et souffrent, la nature reste dans son impérieuse pulsion de vivre, pulsion salvatrice de l'humain si fragile, parce que pour une part, son destin lui appartient.« Des platanes qui vivent.... qui respirent …comme des bêtes en attente de l’aube » ...Le naturalisme, voire l’impressionnisme, du poème atteint l'abstraction comme dans des estampes japonaises.
RépondreSupprimerLa musicalité de ce petit opus justifierait que ce petit opus soit lu avec un accompagnement instrumental lent..
Triste d'un quotidien sans FP sur FB, mais je vous lis là,,et j'aime.
RépondreSupprimerVous êtes un lecteur attentif, m'sieur Verroust.
RépondreSupprimerMerci, Brigitte. Content de vous retrouver ici. :)
RépondreSupprimerC'est définitif ? Plus de commentaires sur les films aimés?
RépondreSupprimerj'aime toujours..ici ou ailleurs..mais tu manques quand même au quotidien de fb..on s'habitue même à toi dis donc...bises
RépondreSupprimerAh, Francesco ! Moi contente de lire toi ici ! :)
RépondreSupprimerJe suis la peste ET le choléra. :)
RépondreSupprimerMoi aussi, Sophie... même qu'il faudrait qu'on prenne un café un de ces jours.
RépondreSupprimerEt moi, évidemment, qui fais de la pub sur FB et me languis des chansonnettes, on ne me propose pas de café alors que je suis en Belgique, pfff.
RépondreSupprimerBon, on attend la suite, c'est un peu court, jeune homme...
Quand tu veux ! :)
RépondreSupprimerBon, j'ai un peu fait la grève du ouèbe, mille excuses (je travaille comme une furieuse), enfin tu connais...
Elle est passée par ici la chansonnette, elle repassera par là.
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