vendredi 16 juillet 2010

Un grand amour

Monté sur le
Plateau circu-
Laire de la table
Il a commencé de
Se dés-ha-biller
Avec une lenteur
Ridicu-
Le et calcu-
Lée
Dans le silence
Soudain dressé
Comme un mur

On ricanait un
Peu de ses déhan-
Chements de ses gestes
Mal assurés de sa peau
Molle exhibée sans
Honte de ses paupières
Bleuies par le maquillage
Et par la nuit presque
Achevée
On plantait son regard
Dans la moquette
Marron éberlué
Tandis qu’il poursuivait
Son effeuillage sans
Lâcher des yeux
Un grand type osseux
Au visage enflammé

27 commentaires:

  1. Oh, fatche !
    Pittau est un peintre de la cruauté tendre...

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  2. ça, c'est du figuratif!Enfin, de l'expressionnisme, version Postdamer Platz, republique de Weimar. Chacun son délire,... quoi qu'il en soit, c'est de la viande en couleur.

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  3. @Sophie K. Eh ben, tu t' mets à causer en étranger ? Cruauté tendrE, ça m' va...
    @arf. P't-être... pas vu c' film... j' dois être un des rares d'ailleurs...
    @jibé. J' suis pas dingue de l'expressionnisme... et çui-là en particulier...

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  4. waouw, on dirait du Kurt Weill ... c'est à Berlin pour sûr !

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  5. Ben dites donc, z'êtes limités dans les clichetons gays les aminches !
    Ce texte est vraiment superbe et bien dosé. Pour une fois qu'on ne nous décrit pas une "follasse" au corps travaillé, ça change. Et ça se rapproche davantage de la réalité, j'adore. Ce "on" est particulièrement intéressant, selon le type de public qu'on veut voir derrière. Et le visage enflammé du type osseux est bien trouvé aussi, très émouvant. Est-il gêné d'être l'objet de cet effeuillage ou au contraire touché parce qu'il le prend comme une preuve d'amour ? on n'en sait rien et on s'en fout. C'est génial, c'est du Pittau comme j'aime le lire.

    (Berlin, non mais kesskifo pas entendre ! le premier qui cite Priscilla folle du désert se prend une mandale !)

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  6. On se souvient, JE me souviens du gros qui envoyait des baisers de trou du cul d'éléphant à Alex dans Orange Mécanique...

    Depuis kèques temps, dans le journal d'ici, y'a plein d'histoires de mecs qui se branlent derrière les buissons pendant les concerts de bobos... aux francofolies aussi...
    Et c'est toujours des jeunes filles qui les dénoncent... (Ttes des salopes)

    Y devraient mettre une pancarte: "hé gros, c'est pour toi que j'm'en tape une!!!" Y s'raient tranquilles.

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  7. priscilla folle du désert... voilà une idée qu'elle est bonne ;)
    une mandale, donc!!!!
    Bon. Je me souviens aussi du gros qui souffle des baisers à Alex, à la chapelle de la prison. Je me souviens aussi que les festivals bobos (pléonasme) sont propices aux ébats chouia forcés...
    Je me souviens zencore que l'expressionnisme -on aime ou pas- fut une expression de vie malgré les morts de la guerre de 14-18 et que rien que ça le rend rouge vif, vif, vif. Comme une plaie vive.
    Ce texte c'est du vrai Pittau qui n'est que lui, de toute façon; on essaie juste de trouver des mots pour le dire, et on trouve mal.
    Allez, j'vous laisse, les zaventures sont pas finies et j'en ai ma part!

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  8. @Jibé : "prends la poudre de riz, moi je prends l'ecstasy" :o)

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  9. Au lieu de lire "plateau circulaire", j'ai lu "plateau tournant". Merci de m'avoir fixé.

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  10. @Kouki. Pourquoi Berlin ? Ça m'intrigue c'tte affaire.
    @AdS. J' sais pas bien quoi vous dire, là, sinon que j' suis agréablement confus.
    @Vinosse. Et tu crois tout c' qu'on dit dans l' journal ?...
    @jibé. Ouais, expressionnisme... j' vais vous dire pourquoi j' les aime pas trop : il y a chez eux un côté catho mal soigné, une répugnance devant la vie et la chair, un sentiment d' péché qu'ils arrivent pas à juguler. Moi, j'aime bien la vie, la chair et l' reste, même quand c'est pas facile.
    jibé, j' vous trouve très sympathique. J' crois que j' vous l'ai jamais dit. C'est fait.
    @AdS. Une citation de film ?
    @Chr.Borhen. De rien.
    @Mlle d'enfer(t). C'est bien aussi.

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  11. C'est qu'il serait tendre parfois le Pittau !
    (te rejoins sur l'expressionnisme... C'est bien de ça dont il retourne ;o)

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  12. @Fran Pitt : oui, tirée de Priscilla folle du désert. Très follasse hélas, mais les dialogues et les paysages sont superbes.

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  13. pittau, j'vous trouve pas mal non plus. Voilà qui est dit. Pas mal vu le côté catho des expressionnistes, c'est leur culpabilité qui traîne par terre qui veut, qui fait ça.

    Priscil..., enfin anna, j'vous trouve rosse: je veux l'extase avec ou sans poudre... mais la poud'de riz, j'en veux point! ;)))

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  14. S'en tenir à la qualité du texte qui est...

    Sinon, en effet, pour un peu j'allais évoquer une scène entre Luchino Visconti, le meilleur de Pasolini et peut-être, mince un autre italien... ça fait beaucoup de cathos mal soignés!!
    (Un "serviteur muet"? Une de ces indochineries devenues à la mode vers la fin du XIXème?)

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  15. (Je l'aime bien, moi itou, Jibé. Et également ce fripon de L...........uc... :0)

    Francesco, tu as mis le doigt EXACTEMENT là où l'expressionnisme me gênait. Parfaitement bien vu, la peau et les cheveux comme un manteau de honte.

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  16. (Bonjour, Pluplu ! Nous avons donc les mêmes horaires ? Fichtre !) :0)

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  17. Ce n'est pas se mettre à nu qui est difficile : c'est de ramasser, accroupi ou sur les talons, les vêtements dispersés de sa hardiesse...

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  18. @NB : ah oui tiens, je n'y avais pas pensé...

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  19. @Jibé : es-tu en train de me dire : "Dye, Anna Rosse" ?

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  20. ouh la, ouh la, ouh lalala!!!! Pas mieux!
    meuh non, pas rosse.... ;))

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  21. @Luc. Encore une diffamation de ce style, et j' te fous un procès au cul.
    @Simon Gaetan. Benouais.
    @AdS. Ça s' passait en Australie, ce film, non ? L'Australie, un vieux rêve.
    @jibé. :)
    @Depluloin. Pasolini n'était pas un catho mal soigné. Faut lire "paroles d'un impie", une longue interview qui remet plein de choses à leur place.
    @SophieK. je m'étonne toujours de la complaisance envers ce qui se veut "expressionniste" comme si les gens ne parvenaient pas à "décrypter" la pensée derrière les images.
    @NB. Oui, pas faux. Mais les raisons de la mise à nu sont importantes aussi, non ?

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  22. ça me rappelle rien, c'est juste vous et j'aime beaucoup.

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