mardi 8 mai 2012

1, 2, 3... paradis !

L’été l’em-
Poignait
A chaque ins-
Piration le projetait
Dans l’azur
Comme la
Balle de caout-
Chouc
Re-bond re-bond
Re-bondissait
Contre le mur
De briques noires
Dont la ligne de crête
Séparait à jamais
Le ciel de la cour

Avec la même
Hargne tranquille
Que pour araser les
Taupinières à coups
De talon
Il frappait la
Balle
Qui dans un clac-clac !
Métallique
Se fichait jus-
Que dans son
Bas-ventre
Jusque dans la
Faille la plus infime
De son corps

Le silence é-
Blouissant
Apportait à ses
Oreilles
Les bêlements
Effarés des
Moutons
Immobiles dans
La prairie à peine
Troublée par
L’ombre sucrée des
Nuages

8 commentaires:

  1. La galerie s'enrichit d'un croquis rageur et sensuel.L'appel du dehors, là où est la vraie vie, cogne dans la poitrine du gars. Il passe sa hargne sur une balle contre le mur qui enferme. Les coups résonnent jusque « dans son bas ventre ». L'image de l'été qui empoigne et projette dans l'azur est splendide, elle a une énergie qui dit les désirs de liberté et d'évasion. La dernière strophe semble plus calme. La description des moutons est une belle métaphore pour exprimer que le garçon lui n'en est pas un. Il saura lui,,aller gouter avec volupté « l'ombre sucrée des nuages ». Le paradis est dans l'azur.Il faut s'attarder sur la construction de l'objet poétique les choix de mots pour leurs sonorités et leurs puissances évocatrices. Le poème est un feu d'artifices de sons, d'images, de chaleur estivale.

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  2. Oh la barbe à papa dans le ciel, ouiiii ! Miam.

    (Les rebonds de la balle contre le mur, formidables "re-bonds", me rappellent Steve McQueen dans "La grande évasion", haha !)

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