Il avait marché
De l’abattoir lointain
A la place proche de
Chez lui
Traversant la ville
Les viscères em-
Berlificotés
Une corde enfon-
Cée
Dans la gorge
Au bout de son bras
Un paquet de bar-
Baque pesait
Très lourd tirait
Vers le sol
Une moitié de son
Corps déjà cassé
Par sa foulée
Et son souffle
Incertains
Malgré la ratine les
Lattes du banc du
Square étaient rudes
Sous ses fesses
Et il sentait un
Frisson l’envahir
Anéantir la
Chaleur de la fati-
Gue
Tandis que son regard
S’efforçait d'é-
De l’abattoir lointain
A la place proche de
Chez lui
Traversant la ville
Les viscères em-
Berlificotés
Une corde enfon-
Cée
Dans la gorge
Au bout de son bras
Un paquet de bar-
Baque pesait
Très lourd tirait
Vers le sol
Une moitié de son
Corps déjà cassé
Par sa foulée
Et son souffle
Incertains
Malgré la ratine les
Lattes du banc du
Square étaient rudes
Sous ses fesses
Et il sentait un
Frisson l’envahir
Anéantir la
Chaleur de la fati-
Gue
Tandis que son regard
S’efforçait d'é-
Viter le
Paquet
D’où s’échappaitUne touffe de
Poils noirs
On reste avec l'impression qu'il vaut mieux ne pas savoir ce qu'il y a dans ce paquet.
RépondreSupprimerEt encore on imagine même pas l'odeur qui doit se dégager....
RépondreSupprimermême ressenti que Frederique M (perso, je pense au pire :)
RépondreSupprimerLe côté écoeurant de la barbaque... Où quand on voyait les marchands de mouches sur le marché à Douala, Youndé ou Bafoussam s'agiter frénétiquement pour transformer l'essaim de diptères en aloyau, en araignée ou côte à l'os...Dois-je l'écrire ? L'était bonne la viande.o)
RépondreSupprimer@ MU LM : Et moi, à quoi croyez que je pense :0)
RépondreSupprimer@Frederique M : me doute...:-)
RépondreSupprimerEntre la ratine et la touffe de poils noirs, si ces derniers sont frisés, il n'y a qu'un pas à franchir...ArD
RépondreSupprimer@ Ard : Gardez-vous en ! Dites, vous avez un truc coincé entre les dents.
RépondreSupprimerCa démarre comme un polar à La Vargas, Adamsberg n'est pas encore sur le coup ?
RépondreSupprimer@FM. Si vous voulez, je vous dis ce que contient le paquet. :)@Ch. Sanchez. Effectivement, il y a une odeur.@Mu LM. C'est quoi le pire pour vous ?@Luc. J' suis pas étonné. Même ici, on laisse "mûrir" la viande avant de la consommer. Sinon, elle est immangeable.@Anonyme (ArD). Ah...@FM. Eh ben...@Frederique. Euh, jamais lu....
RépondreSupprimerEssayez,ça tient dans la poche côté format, mais c'est du bon, du qui fouille, mine de rien, comme vous.
RépondreSupprimerC'est du lourd, en tout cas. Du calibré au p'tit poil.
RépondreSupprimer@ FP : Oui ? C'est à quel sujet ?:0)(Dans le paquet, il y a un moumoute,tout le monde le sait. Mais... à qui est-elle ? Voilà une question centrale).
RépondreSupprimerCe retour de l'abattoir sue la honte, le désespoir d'avoir du se décarcasser pour récupérer un morceau de viande. L’essoufflement, les douleurs, l'épuisement de l'homme, sa maigreur suggérée par la rudesse ressenties des lattes du banc puent la faim, l'abominable faim, la faim viscérale, ancestrale des miséreux. Celle qui ferait tuer père et mère, qui pousserait au cannibalisme pour survivre un instant de plus. Quelque soit cette faim, elle est primitive au dernier degré.
RépondreSupprimerGue...Gue...Gue...Gue...Comme dit Ard, il est sûr qu'un pas a été franchi ...
RépondreSupprimermanger du coeur
RépondreSupprimerUn bon paquet de poèmes saignants sous le bras ?
RépondreSupprimerLe titre me ferait penser à du quotidien, à la routine d'une vie... Encore plus effrayant et plus plaisant non? ... (J'ai appris un mot : "ratine". Suis bien content!)
RépondreSupprimerDepluloin, n'oubliez pas... Pour ratiner, il faut une ratineuse... ça tire le poil et le frise !ArD
RépondreSupprimer@Frederique. J'irai jeter un œil.@Sophie K. Du lourd, c'est sûr. Du calibré, pas certain.@FM. J'ose pas vous dire ce qu'il y a dans le paquet. Je le sais pourtant.@patrick Verroust. Vos lectures m'épatent à chaque fois.@Vinosse. Gue tu dis.@Mu LM. Du coeur ? Rien que ça ?...@thoams. Ce serait trop beau.@Depluloin. Si vous avez appris un mot, j'aurai au moins réussi ça. :)@ArD. Une ratine de beurre, c'est ça ?
RépondreSupprimer... en baratte, le beurre, oui! C'est bien là l'origine de la baratineuse, non ?(!)ArD
RépondreSupprimer@ FP : Allez dites-le en aparté, vous en mourrez d'envie (si, si, ça se voit).
RépondreSupprimerLes voisins ont été invités au barbecue ?A.L.
RépondreSupprimerle coeur parce que c'est un bel abat ;)
RépondreSupprimerGue voilà une belle traversée du champ lexical de l'abattoir, les viscères, la gorge, le col, la corde, le corps cassé, la barbaque, le paquet, les abats, abattis numérotés, le chaud et le froid, le froid et le chaud, le "tueur", le coup de sang, les poils, la touffe ; de quoi en rabattre tous les cols et caquets, bouches, ris et boucheries...Je pense à "Bifteck", un livre tonique et inventif de Martin Provost (Phébus, 2010), qui, en fin lecteur de Rabelais et de Defoe, ramasse en quelque cent vingt pages un récit de vie, dont la densité donne à la dimension épique du roman une force peu commune (dixit un critique littéraire).J'ai lu ce livre avec le même étonnement que celui avec lequel je lis régulièrement vos poèmes.
RépondreSupprimer@ArD. :))@FM. Non, j' veux pas VOUS l' dire. Vous êtes trop GENTILLE.@A.L. Ouais, y z'arrivent avec les sauces.@Mu LM. Joli. :)@Michèle. Votre lecture attentive me fait très plaisir. Je n'ai pas lu "bifetck" mais je vais y jeter un coup d'œil. Inutile de préciser (mais je le fais quand même) que j'aime beaucoup Rabelais.
RépondreSupprimer@Michèle : Martin Provost ? Connais pas, je le note...
RépondreSupprimerNotez, AdS. Et n'égarez pas le post-it.
RépondreSupprimerLe mystère chez Pittau est quand même d'une autre nature que chez Vargas. On peut lire son Retour à la maison cent fois de suite sans qu'il soit dévoilé car c'est celui de la langue. Oh ! Bien sûr, çà et là, le lecteur pourra entrevoir une lueur, mais il ne l'arrêtera pas car elle s'enfuit dans cette scansion si singulière de FP. ADS ne s'y est pas trompée, d'ailleurs.Bref, voilà un texte qui me plaît. Ah ! si j'étais éditeur...
RépondreSupprimer@AdS : oui un livre étonnant, par son sujet, le traitement qui en est fait, le style dense, elliptique, mais qui ne peut, quand même, rivaliser avec l'art, fondamentalement lapidaire des poètes. Le mot lapidaire est à entendre dans ses deux significations : "le poète taille et polit les noms, les verbes comme autant de pierres, d'éclats de roche, de galets, de silex, il les frappe les uns contre les autres pour les faire résonner, brasiller, il les aiguise, les casse, les encastre ou les disperse, et toujours il les dispose d'un geste précis, vigoureux dans le blanc de la page. Il en constelle le silence." ('Les Personnages', Sylvie Germain)Est-il besoin de dire la sidération dans laquelle nous (me) plongent les poèmes de Francesco Pittau ? Je suis bien d'accord avec Dominique Boudou, que les éditeurs ont ici, de l'or à disposition : comme chacun de nous, beaucoup à apprendre de ce poète sourcier de l'inouï, multiplicateur de sens...
RépondreSupprimerOh putin ...Demain il réveille Lazare ...
RépondreSupprimer@Dominique Boudou. Ben, ça me plaît que ça vous plaise autant. @Michèle. Pareil que pour Dominique Boudou.@Vinosse. ... à la gare... :)
RépondreSupprimerMontparnasse ???Ah oui: " À la gare Montparnasseu ... ... sous l'horloge pendue ..."
RépondreSupprimer@Vinosse. Gare Saint-Lazare... bien entendu...
RépondreSupprimer