La loupiote bleu-
Atre tremblotait
Comme un œil
Fatigué
Au-dessus de la
Porte couli-
Ssante
Des grognements des
Soupirs s’exhalaient
Dans la touffeur
Acre
Des corps endormis
Secoués par le res-
Sac et le tac-tac
Des rails
Qui scandait le silen-
Ce
Dans la fenêtre a-
Veuglée par la
Nuit l’enfant
Devinait des
Trouées des pics
Des creux des lumières
Engourdies
Des frémissements et
Des existences
Gelées
Dans une obscurité
Qui semblait ne
Jamais finir
Francesco Pittau a une manière, toujours renouvelée de peindre la vie duraille, l'humain en ses humeurs. Il esquisse des vies en creux. L'enfant ne sait pas qu'aux Rochers Rouges dans une grotte gisent les restes « de l'homme de Menton ». Mais , il en a l'ancestrale prescience au fond des tripes.
RépondreSupprimerun rythme à la Nougaro (ouf, si tu ne l'aimes pas ne me tape pas la tête stp j'ai déjà la migraine) qu'on aime à dire tout haut. Et la dernière strophe me plait particulièrement avec l'énumération fluide dense qui s'enroule comme un ruban de noir vivant. Du plaisir de Pittau quoi.
RépondreSupprimerOuaips ....
RépondreSupprimerOh, j'ai fait comme Kouki du coup, je l'ai lu avec la voix de Nougaro (sissi, le matin j'y arrive très bien).Ben elle a eu une bonne idée cette vieille chamelle :o)
RépondreSupprimercette façon de dévier le regard (la loupiote, les grognements, la touffeur...) pour nous laisser voir(deviner, affleurer) autre chose me plaît beaucoup
RépondreSupprimerAvec ma voix intérieure, ce matin, ça suffira... Nougats zéro.
RépondreSupprimer@Luc : tiens, donc tu as une voix grave :o)
RépondreSupprimerTrain de nuit, cohorte migratoire, votre écriture en souligne l'âpreté, l'éreintement, l'oeil de l'enfant entend, attend.
RépondreSupprimerImages et bande-son saisissantes ! Bravissimo !
RépondreSupprimerEt tout cela sans que soit prononcé (écrit) dans le poème le mot train.
RépondreSupprimercelui-ci est mon préféré ou alors c'est que je commence à mieux entendre votre poésie : son rythme, sa couleur, sa texture, son souffle intime. en tout cas je me sens plus proche tout à coup ;-)
RépondreSupprimerNougaro? Non, non! Pour moi c'est Johnny, c'est évident! Imité par Fabrice L. à la rigueur. (Penser à interdire certain blog aux femmes, ces exaltées!) ..."Des creux de lumières/Engourdies"......"Des existences/Gelées"...Alors celui-là... mon presque préféré. Qui a connu ces nuits? Nous disparaissons...
RépondreSupprimerVintimille résonne loin...ArD
RépondreSupprimerJoni alidé .... Hahahahahahahahahahahahahahahahaha ....Un must !Le meilleur de la chanson française !Ake bonjour, canmème
RépondreSupprimer@patrick Verroust. Ah ben, merci. L'histoire de l'homme des cavernes, je prends.@Kouki. J'aime beaucoup Nougaro. Et puis lis avec la voix de qui tu veux, c'est ton droit le plus strict. Moi, c'est Minnie la p'tite souris.@Vinosse. Yep...@AdS. Et la voix de Lee Marvin, vous pouvez la faire aussi ? J'adore Marvin.@Mu LM. Merci. :)@Luc. Ben merdalors... c'est pas l' pied ?
RépondreSupprimerOh oui, la voix de Lee Marvin... :0)
RépondreSupprimerLa dernière strophe du poème me fait penser à du Simenon. C'est peut-être parce que je relis Pedigrée.
RépondreSupprimerLes adultes fatigués s'oublient, les enfants guettent. La loupiote bleu-Atre, bien vrai que c'est la seule chaleur, même froide.
RépondreSupprimer@Frederique. Qui vous a dit "migratoire" ? En tout cas, c'est bien vu.@Isabelle. C. Grazie mille !!!@Michèle. Effectivement. J'ai dû l'oublier. :)@k.role. On va dire que vous vous habituez. Merci de passer.@Depluloin. Johnny ? Ahahahahahah !... Ne partez pas trop loin, vous manqueriez.@Anonyme. Vintimille résonne très loin. Très.@Vinosse. Ben ouais, Alidé.@Dominique Boudou. Simenon ? J'espère que c'est l'influence de Pedigree sur vous. J' suis pas un fan du Liégeois.@zoé lucider. La seule chaleur dont on se souvient parfois.
RépondreSupprimerPlein de souvenirs de train de nuit en te relisant. Mais la lampe était rouge, dans mes trains de jadis...(J'adore tes résonances internes (Atre, Acre, Sac...))
RépondreSupprimer...la fenêtre aveuglée par la nuit. C'est bel et bien bon à lire ça.Me souviens des sièges en moleskine, des photos noir-et-blanc d'endroit où je n'irai jamais, du cendrier amovible en fer-blanc...de ces odeurs étrangères et cette lueur bleu-noir fixe... Me v'là reparti, le coeur gros et l'envie de vomir au bord des lèvres.Le train, enfant, ce n'était pas un véhicule pour moi, une séparation et une promesse qui toujours déçoit.Bravo monsieur Pitto
RépondreSupprimer@SophieK. Dans tes trains de jadis ! Mouarf !... :)@Alain Haye. M'sieur Haye, content de vous voir ici. C'est vrai cette affaire de séparation et de promesse.
RépondreSupprimer"Ah les voyages, aux rivages lointains, aux rêves incertains, que c'est beau les voyages." Je sais que vous en êtes fan,je vous la remets pour le plaisir et pour bercer ce pauvre môme que vous avez coincé dans un train avec des obsessions d'insomniaque. Tortionnaire, vous avez de la chance que j'aime votre poésie:http://www.youtube.com/watch?v=kUscdpoe5Go
RépondreSupprimer@FM. Avec votre chanson, le gamin s'est vite endormi. Je l' comprends : j'ai dû lutter pour pas sombrer à mon tour.Sinon, merci d'avoir lu ce texte.
RépondreSupprimerAh bon ! Vous n'aimez pas Simenon ? Quel style admirable, pourtant !
RépondreSupprimerC'est toujours un plaisir de vous lire, Francesco (et sinon, je ne sais pas si vous le savez, mais il y a des photos limite pornographiques sur votre blog. Va falloir mettre une interdiction pour la jeunesse. C'est embêtant pour vos ventes, mais c'est la loi :0))
RépondreSupprimerJe m'étais mise à la fenêtre, j'ai pris une escarbille. Tsss, ce réalisme italien!
RépondreSupprimer@Dominique Boudou. Simenon, un style admirable. Mouais. Pas sûr du tout.@FM. C'est toujours un plaisir de vous voir passer par ici. (Ramassez vos photos, svp, j' suis pas preneur.)@Zoé lucider. "E pericoloso sporgersi !" Faut lire les pancartes.
RépondreSupprimerChus encore une fois coincée hors de mon site, bondieud'bondieu.Pfff.
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