La cour est
Brûlante
Comme une
Bouche
La sève des a-
Mandes
Colle aux
Doigts mal-
Habiles
Sous les branches
Du citronnier en-
Gourdi
La respiration
S’envole en
Plumets in-
Visibles
La nuit est
Encore loin
Et loin le fré-
Missement
Qui s’en ira
Dans les ténèbres
Rougeâtres
“Ne tremble pas
Fais a-
Ttention ne
Te blesse pas”
Dans le poids
De l’après-
Midi naissant
Une bagnole est
Passée bousculant
Le silence et la
Poussière
J'aime beaucoup cette déstructuration des mots que je retrouve au fil des textes, et qui me fait donner parfois un double sens.
RépondreSupprimerNormal, l'amende, s'il roule trop vite... Normal.
RépondreSupprimerPutain de bagnole, dit mon cheval.
RépondreSupprimerSouvenir d'enfance en pays du sud. Oui , les amandes en leur coque collent aux doigts. Oui, les citronniers ,comme toute la végétation, se font minérals. Oui , la nuit est attendue dans une immobilité, inorganique, protectrice. Tout obéit aux lois de la chaleur, de la survie. Oui l'air lourd, tremble. Oui, la vie est fiévreuse Mais , il y a, tout de même des jeux interdits qui se jouent près les citronniers, des jeux d'amandes amères. Tout est chauffé à blanc, la vie s'éclipse un moment mais frémit. Les ellipses règnent, l'ordre des hommes est déstructuré, chacun se calfeutre, les surveillances se relâchent .Oui, La vie se terre et se tait. Un bruit, aussi banal soit il, est une explosion détonante dans l'air comprimé et la poussière collée à terre. Il y a,quand même,des échappées.La peinture craquelée aux huiles séchées, aussitôt que plaquées est expressionniste, tremblante comme un tableau de Van Cogh, elle se regarde, les yeux plissés, atmosphère de torpeur et de sensualité particulière. Camus n'est pas loin. Souvenir d'enfance sur le fil d'une innocence qui cherche à ne plus l'être
RépondreSupprimerAmandes et citrons, les plumets invisibles et le nuage de poussière. Photo.
RépondreSupprimerJ'aime bien que le corps soit toujours là dans sa vive réponse à ce qui se passe alentours.Ca vibre tout le temps.
RépondreSupprimerLa cour est brulante comme une bouche, et ça me suffit !
RépondreSupprimer@Douglas. Sans doute que vous avez raison. Merci. :)@Luc. Fais gaffe au pare-chocs. Ouille, trop tard !@Dominique Boudou. Faut entendre mon poney...@patrick Verroust. Comme d'habitude, je suis épaté par vos lectures.@FM. Photo ? Visuel, j'espère en tout cas.@Isabelle C. :) D'accord avec vous.@kouki. Tu fais des manières, kouki, allez, encore un p'tit bout pour la route !!!
RépondreSupprimerVisuel absolument. J'ai dit photo, pas cliché :0)
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