Un triangle d’oiseaux
Avait glissé par-
Dessus les bouleaux
Etêtés depuis peu
Tandis que dans la prairie
Un meuglement
Se déployait sans
A-coups dans l’absence
Et la tranquillité
Un verre d’eau
Traînait sur la
Table défraîchie
Par le soleil
Et le rosier sauvage
Frémissait parfois
Sous les battements
Tendus des ailes
Des pigeons plus lourds
Que l’air de l’été
Dans l’herbe accablée
Le chat s’échinait au
Cul d’un rongeur
Qui piaulait pointu
Quand la griffe le
Frôlait ou fendait sa
Fourrure d’un trait
Ecarlate
Et pendant les secondes
Pétrifiées entre deux stridences
Ils se regardaient sans
Rien dire
Avait glissé par-
Dessus les bouleaux
Etêtés depuis peu
Tandis que dans la prairie
Un meuglement
Se déployait sans
A-coups dans l’absence
Et la tranquillité
Un verre d’eau
Traînait sur la
Table défraîchie
Par le soleil
Et le rosier sauvage
Frémissait parfois
Sous les battements
Tendus des ailes
Des pigeons plus lourds
Que l’air de l’été
Dans l’herbe accablée
Le chat s’échinait au
Cul d’un rongeur
Qui piaulait pointu
Quand la griffe le
Frôlait ou fendait sa
Fourrure d’un trait
Ecarlate
Et pendant les secondes
Pétrifiées entre deux stridences
Ils se regardaient sans
Rien dire
Fait chaud, tout d'un coup, non ?
RépondreSupprimerCe poème a une gueule d’atmosphère.Un moment estival, lourd, caniculaire,les animaux vaquent,meuglent,volent stridulent, le chat chasse,griffe,gestes instinctifs, le rongeur piaule . Les humains spectateurs, se regardent sans rien dire , complicité,animosité, ou tout simplement chacun reste renfrogné en lui même. C'est cela « la paix des jardins » quand le soleil cogne, que l'air tremblote, que la vie se rapetisse. Les mots,galets trop lourds,restent dans le lit des gorges asséchées.
RépondreSupprimerFP:
RépondreSupprimerLundi dernier, je participais à la lecture de textes dits pour enfants ,textes destinés à être mis en pièce...de théâtre. Je me suis permis de laisser votre nom.
La voix se pose, en douceur ou martelante, dans le tissu du texte. Sans effort mais pas sans tension.
RépondreSupprimerElle m'étouffe un peu cette paix des jardins.
RépondreSupprimerUn véritable jardin animalier où le rosier sauvage semble bien plus dangereux que la faune qui l'entoure.
RépondreSupprimerpleine mort déjà dans l'eau tiédie
RépondreSupprimerpleine vie dans l'estafilade
mais je suis fatiguée
Théâtre de jardin.
RépondreSupprimerRhoo ben son Luc, t'es malade ? t'es fatigué ? t'es triste ? t'as pas dit " Teilhard de Chardin" ? :o)
RépondreSupprimer(petiot, je me fais du souci...)
Ce texte me fait penser à Giono. Il avait trouvé une bête agonisant dans ses derniers instants après un combat inégal avec son prédateur sur le bord d'un chemin. Il voulut caresser l'animal pour donner un peu de douceur à son passage dans la mort quand son regard terrorisé lui fit comprendre qu'il était davantage horrifié par le toucher de cet humain que par l'effroi de ce qu'il venait de vivre et l'attente de son heure.
RépondreSupprimer(ouais je sais, je suis venue vous relire... c'est dire si j'me fais chier...)
RépondreSupprimer@Moons. Il fait même très chaud. Réchauffement climatique.
RépondreSupprimer@patrick Verroust. Effectivement.
@patrick Verroust. Merci pour avoir glissé mon nom.
@Michèle. Vous avez l'oreille fine, Michèle. Je n'en suis pas étonné.
@Ch. Sanchez. Ah ben, parfois elle l'est, étouffante.
@massot. La vie cruelle des roses ? :D
@Kouki. Un bain chaud et tu remontes en selle (de moto).
@Luc. Dans la cour.
@AdS. C'est vous qui l'avez dit, et pas la peine de mettre ça sur le dos de votre petit camarade.
@AdS. Giono, rien que son nom déjà... enfin, bref...
@AdS. Vous avez vraiment rien d'autre à foutre ? Quelle pitié !
@AdS : il est très bien mon jeu de mot.
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