lundi 30 mai 2011

Un petit vent frais

Il avait cru mou-
Rir
Ce jour
Où même les oiseaux
Etaient en gelée
Dans le bleu dense
Et que le citronnier
Las faisait la
Gueule
Dans la purée
D’air
Qui enrobait len-
Tement
Son corps

Il était en sirop
Dans ses pantalons
De toile kaki
A écouter l’autre
Dé-bi-ter ses humeurs
De merde ses goûts de
Merde ses phrases de mer-
De
D’une voix qui sonnait juste

Puis entre deux
Syllabes il a soudain
Senti
Un peu de fraîcheur
Passer comme un vol
De mouche

13 commentaires:

  1. et il a salué ce petit signe vivifiant

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  2. Je vous salue bien :-)

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  3. j'aime beaucoup le singulier de mouche, du coup cette fraîcheur (ténue) n'en est que plus bienvenue :)

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  4. "Pas un zeste!Je viens d'exploser" a hurlé alors une jeune pamplemousse...C'était vraiment un été de canicule, comme seule l'Italie profonde les secrète...avec ses lots d'immigrés en jachère dans les champs d'agrumes amers...

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  5. Il y a tous les salons et les marchés de la poésie, en ce moment.J'imagine que c'est saoulant.Est ce pour cela que débarque le besoin de débonder, de reprendre souffle, « un petit vent frais » après subi du verbiage en tombereau. Est cela qui fait la veine du présent poème ? Il dégouline de dégoût. Une lassitude infinie, à en mourir, envahit le narrateur, protagoniste englué dans une écoute qui l’indiffère.Cet ennui mortel lui fait surgir des images torves. « Le citronnier las qui fait la gueule » est encadré par deux métaphores alimentaires, ironiques et compactées « des oiseaux en gelée », dans le bleu dense, ne le mettent pas dans son assiette pas plus qu' « une purée d'air »,étouffe chrétien.La métaphore alimentaire se liquéfie , il est « en sirop ». Les propos qui lui sont assénés sont évoqués comme autant de coups de hache, il doit écouter, « dé-bi-ter » ,des gouts,humeurs,phrases de « merde » . « La voix qui sonnait juste » intrigue. Est-elle, à l'unisson des propos, « de merde » ,elle aussi ou sincère mais le narrateur n'en a rien à braire de ce qu'elle s’évertue à dire ?
    Soudain, entre deux syllabes logorrhéiques, surgit un un peu de fraicheur « comme un vol de mouches » . Oreste est il passé par là en compagnie de Jean Sol Patre ? Le narrateur a soif de liberté , de silence. Il n'a pas envie d'une intrusion étrangère dans son monde à lui.Il fait chaud, une chaleur
    épaisse ,gluante . Une chaleur à se tapir en soi, une chaleur de sieste lourde, loin de toute civilité. Camus aurait très bien joué « les mouches », il aurait compris, lui.

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  6. Patrick Verroust:
    Sidonie:

    J'aime bien votre commentaire, ce qu'il suggère.Il est dans le ton du poème et dans l'air, lourd du temps.

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  7. gelée citronnier sirop , les trois "merde" au milieu dont j'aime le rythme (j'ai compris cette fois !) et comment que tu fais pour aérer tout ça malgré la mouche. Le galimatias n'en est que plus pâteux.

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  8. C'est pas pour me vanter, mais, fait chaud hein ?

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  9. @brigetoun. Il l'a même salué bien bas.
    @Mlle de Musca. Moi zaussi.
    @Muriele. Parfois, le moindre souffle d'air...
    @Sidonie. Ahahahah... "immigrés en jachère"... très bien, ça...
    @patrick Verroust. Oh, ben, je vais relire mon texte, j'ai l'impression d'être passé à côté.
    @kouki. Si tu as compris cette fois, c'est que j'ai été plus intelligible.
    @Luc. Y pleut pas chez toi ?... Bizarre...

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  10. Patrick Verroust:

    FP:

    Bon, je me suis planté grave, je continue d'ailleurs.

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  11. Comme quoi Paracelse n'avait peut-être pas tout à fait tort en disant que tout est dans la dose.

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  12. Joli, bon sang, cette gelée d'oiseaux citronnés. Le bleu pur et le jaune ont envahi mes rétines pendant que je lisais la suite... :0)

    (S'père que tu vas bien, cher FrancheskoPtô !)

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  13. @patrick Verroust. Stop.
    @AdS. Vous consultez à domicile ?
    @Sophie K. Ah, que t'aies vu des couleurs, ça m' plaît beaucoup.

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