Il s’était déhanché sur
Les cailloux du fleuve
A sec les rochers de granit
Coagulés dans le silence
Vibrionnant
Un animal étira son cri
L’azur claquait comme un
Coup de talon dans les orbites
Des remuements méconnaissables
Des ombres vertes fusèrent
Dans la fraîcheur étroite
Des pierres
Près des ajoncs coupants
Dans la cabane envahie
Par les hardes un chiot
Sommeillait des puces
Jusqu’aux yeux
Des poissons des bêtes
A fourrure pendaient
Comme du linge
Dans le soleil embrumé
Des voix s’éveillèrent des
Corps s’ouvrirent dans l’odeur
Âcre des fumaisons
Avec la lumière déjà triste
De l’avant-soir
Et il sentit une neige
Improbable goutter
Sur ses épaules lasses
Très beau et oscillant comme les plateaux d'une Roberval autour d'un point d'équilibre fluctuant. La 4ième strophe, bellissima. Juste un problème avec la 1ère où les coupures m'ont obligé à relire 4 ou 5 fois (pourquoi des majuscules en début de ligne ?).PS : je me trompe ou vous avez modifié le début des Machicots ?
RépondreSupprimerUn panoramique, un long travelling... l'écriture d'un directeur photo, c'est magnifique. (Un de vos plus beaux comme je ne dis pas toujours.)
RépondreSupprimerCela me plait énormément .!
RépondreSupprimertout me plaît beaucoup, à l'exception de l'emploi du mot "improbable" que je ne comprends pas dans ce contexte.
RépondreSupprimerMerci, Gilles.Pour la première strophe, j'ai essayé de rendre le "déhanchement"...PS : Non, je n'ai pas modifié le début des Machicots.
RépondreSupprimerMerci, Depluloin. (ça m' fait très plaisir)
RépondreSupprimerBon, ben, merci de m'avoir lu Anonyme.
RépondreSupprimer"improbable"... on me l'a dit déjà... j'y réfléchis...Le mot me paraissait "logique" dans le contexte, comme une manière de faire décoller un peu le personnage de sa réalité... bref... :)
RépondreSupprimermoi jaime bi1 improbable je trouv ke sa done 1 coter 1 peu iréalisse o tablo tu voit
RépondreSupprimerpar kontr la neij ki goute jé pas comprit
RépondreSupprimerMerci, Anonyme2... c'était un peu dans mes intentions...
RépondreSupprimerAdieu.
RépondreSupprimer<_<
RépondreSupprimerchui ban ?
RépondreSupprimerje lit trop bi1 dan votre ♥ komeme
RépondreSupprimerCe poème suscite une richesse de commentaires qui atteste sa qualité. J'y lis, j'y vois , j'entends un mouvement qui se ralentit au fur et à mesure du déroulé du récit. La métaphore du fleuve à sec , aux « cailloux coagulés », la chaleur portée par le « silence vibrionnant », la violence de la lumière azuréenne annoncent la difficulté de trouver des proies pour la pitance des hommes et des bêtes.L'été touche à sa fin, le soleil « s'embrume » , « la lumière est ,déjà,triste ». L'homme sent arriver l'hiver, la neige qui rendront pèche et chasse,plus difficiles. Cette neige est improbable, maintenant, mais certaine demain. Elle est un piège pour le trappeur , le lecteur qui traque la faute et l'auteur qui a le trac du créateur !
RépondreSupprimerJ'ai rien compris.
RépondreSupprimerChinoise ?
RépondreSupprimerOreilles de Mickey ?
RépondreSupprimeroui monsieur le plofesseul
RépondreSupprimer<_<
RépondreSupprimermerci votre explication m'éclaire
RépondreSupprimer"L’azur claquait comme unCoup de talon dans les orbites"Cette allitération en consonnes occlusives vélaires suscite chez le lecteur un sentiment schizophrénique du fait de l'écart sémantico-lexical-poétique, tandis qu'à la presque fin de la prose poétique, "Des voix s’éveillèrent desCorps s’ouvrirent dans l’odeurÂcre des fumaisonsAvec la lumière déjà tristeDe l’avant-soir"la douceur revient incarnée par les allitérations bilabiales et labiodentales beaucoup plus sereines.En somme, le texte touche par sa cohérence lexico-poétique, quand bien même les chefs-d’œuvre ne sont pas toujours les mieux commentés.
RépondreSupprimerlol jé ri1 konprit
RépondreSupprimerMerci, Sphétanie... j'envoie le chèque à l'adresse convenue.
RépondreSupprimer@Anonyme : lisez et relisez... ça vaut la peine. :)
RépondreSupprimer@patrick Verroust : Le piège s'est refermé à la fin du texte.
RépondreSupprimerLe dialogue entre Anonyme et vous Francesco est-il un infra dialogue à coups de private joke ? Autrement dit Anonyme est-il/elle anonyme ?Bravo Sphétanie pour la translation post structuraliste des éléments de langage.
RépondreSupprimerEuh, c'est quoi le post-structuralimse ?
RépondreSupprimerPardon, chère Sphétanie, mais je souhaite apporter une précision qui sans nuire à votre commentaire, risque de le relever un peu : les allitérations spirantes bilabiales voisées, par exemple, que vous ne citez pas précisément, sont pourtant les véritables marqueurs de la sécheresse qui paradoxalement, si je puis me permettre ce trait d'humour Vermotien, nourrit tout ce magnifique poème.
RépondreSupprimerUn exemple, s'il vous plaît ?
RépondreSupprimerbonne question Sphétanie
RépondreSupprimerSec / silence / sommeillait / puces / soleil / triste / lasses.L'acmé (mon Dieu que je suis taquine ce soir) étant personnifié par ces puces, elles-mêmes suceuses de sang et donc annihilatrices de la moindre molécule humide. Positionnées à la fin de la troisième strophe, elles sont carrément, n'ayons pas peur de le dire, un véritable puits de lumière au centre du texte, renforçant donc cette impression de sècheresse. CQFD.
RépondreSupprimerQue de commentaires, parfois bien trop "pointus", parfois bien trop obscurs (en particulier de la part d'un anonyme répétitif dans sa syntaxe particulière et laide)...Moi j'admire surtout le second paragraphe : magique !Rémi Begouen
RépondreSupprimerPost structuralisme je ne sais pas mais ADS a touché juste. La lettre S est le fil rouge de ce poème. Un rouge Sang qui fait fait sens . Le mot n'est pas dit mais il est là, des cailloux caillots coagulés,en passant par les puces du chiots, aux fumaisons, le sang vital s’assèche, il faudra faire sans.
RépondreSupprimer@Rem* : Merci de m'avoir lu en tout cas.
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