Il se couche il s’étend il s’étale sur la pelouse tiède et bruissante
où un semblant de mer lisse ses vagues d’un silence étonné
Un long murmure monte à ses oreilles en écume lasse
sans que l’azur malgré la brise et les oiseaux ne remue d’un cil
Le monde est là frémissant tel une branche
de cerisier par-dessus le sentier qui mène aux confins
La prairie penche et bascule le soleil meurt et renaît
derrière les pointes de l’herbe où la fourmi muette grouille
Dans le lointain le peuplier s’est mis à marcher sur ses racines torses
une alouette est montée vers la lumière épaisse comme du miel
Et dans la douceur apaisée il perçoit à peine le battement de son sang
à ses poignets posés au milieu de l’éclat des pâquerettes
Toujours cette capacité à proposer un poème renvoie à des souvenirs personnels, Des moments vécus qui , soudain, ressurgissent, précis, violents mais le ciseleur de mots sait calmer les ardeurs, traduire pas des vers longs, aux syncopes suaves et monocordes. L'instant se déroule, lentement,se traduit par une langueur qui permet la fusion , du corps, de ses perceptions avec la prairie. L'allégorie de ma mer assomée par la chaleur met , si j' ose dire, dans le bain...
RépondreSupprimerUn peu de lenteur et de calme ne peuvent pas faire de tort.
SupprimerTout vit ! Superbe
RépondreSupprimerMerci, Sophie. J'aimerais bien en tout cas que ce soit vrai.
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