vendredi 16 octobre 2015

Il n'est pas encore là

Il n’est pas encore là le jour
qui embaume le basilic
et la menthe le jour qui s’appuiera
au rebord de la fenêtre
pour saluer tes pas qui se décomptent
entre le salon et le seuil
où le paillasson hirsute
conserve la boue des promenades
anciennes
elle n’est pas encore là cette aube
grêle comme la nacre et fragile
comme un baiser sur le front
elle n’est pas là mais tu la pressens
tu te la figures assise sur la chaise
de la terrasse entourée de fleurs
et de papillons poudreux
de lumière et d’allégresse
tandis que les arbres tendent vers toi
leurs branches aimables sous lesquelles
tu t’assoupis souvent

C’est la nuit toujours l’odeur de la terre
monte en toi lente et obstinée
avec des remugles de fange et de limon
qui font tourner la tête.

2 commentaires:

  1. Poème dichotomique, d'un côté il y a la promesse de l'aube, un espérance joyeuse ou mieux sereine , très réconfortante et poétique de l'autre surgit le pressentiment que le jour est improbable, inatteignable, qu'au mieux, il ne sera plus qu'un moment, parenthèse, avant une autre nuit , jusqu'à la fin des temps qui se profile...Mais ces jours furent, ils perdurent, amis fidèles!

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