jeudi 15 juin 2017

Balade nocturne

Le bruit du moteur dans la nuit parfumée
me tient éveillé si bien que je vois dans un éclair
les silhouettes des tournesols fatigués
se profiler sur le ciel outre-mer

Des flots d’odeurs entrent par la fenêtre ouverte :
ça sent l’arbre la terre et l’herbe chaude
la rosée aussi 

Je fredonne un air lointain je vais vers la petite ville

Parfois un grand oiseau traverse la clarté des phares

Si vite que j’ai à peine le temps de le voir

Je vague entre plaine et colline 
poursuivi par le vent

Cette nuit-là j’ai rencontré le ciel le silence 
absolu qui se met à quatre pattes derrière les arbres

Je n’ai rien oublié je n’ai rien retenu cependant
je suis encore dans cette bagnole qui happe
une ombre au détour d’une route en pente.

1 commentaire:

  1. Décidément, vous nous faites revivre une de vos thématiques, l'errance somnambule dans la nature vivante que vous illustrez d'images fortes. nos , les lecteurs n'avons rien retenu mais rien oublié. "Le silence absolu qui se met à quatre pattes derrière las arbres" nous invite à nous taire et à partager, discrets, le moment offert avec vous...
    Ps: J'attends la ré-édition du magnifique"oxiseau" que j'affectionne pour l'offrir à un ami, grand-père!

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