Le bruit du moteur dans la nuit parfumée
me tient éveillé si bien que je vois dans un éclair
les silhouettes des tournesols fatigués
se profiler sur le ciel outre-mer
Des flots d’odeurs entrent par la fenêtre ouverte :
ça sent l’arbre la terre et l’herbe chaude
la rosée aussi
Je fredonne un air lointain je vais vers la petite ville
Parfois un grand oiseau traverse la clarté des phares
Si vite que j’ai à peine le temps de le voir
Je vague entre plaine et colline
poursuivi par le vent
Cette nuit-là j’ai rencontré le ciel le silence
absolu qui se met à quatre pattes derrière les arbres
Je n’ai rien oublié je n’ai rien retenu cependant
je suis encore dans cette bagnole qui happe
une ombre au détour d’une route en pente.
Décidément, vous nous faites revivre une de vos thématiques, l'errance somnambule dans la nature vivante que vous illustrez d'images fortes. nos , les lecteurs n'avons rien retenu mais rien oublié. "Le silence absolu qui se met à quatre pattes derrière las arbres" nous invite à nous taire et à partager, discrets, le moment offert avec vous...
RépondreSupprimerPs: J'attends la ré-édition du magnifique"oxiseau" que j'affectionne pour l'offrir à un ami, grand-père!