Il pleurait
Geignait
Gémissait san-
Glotait
Des nuits entières
Comme s’il y
Avait en lui
Une longue aiguille
Qui ne parvenait
Pas à percer sa
Peau
Pleurait d’un
Crépuscule à
L’autre
Et j’entendais
La voix de son
Père inventer la
Colère
Et j’entendais la
Voix de sa mère
Découvrir encore la
Douleur
Je m’enfonçais les
Doigts dans les
Oreilles
Pour forcer le
Sommeil
Mais les battements de
Mon cœur
(...BOUM-BOUM/BOUM-BOUM
BOUM-BOUM/BOUM-BOUM
BOUM-BOUM/BOUM-BOUM
BOUM-BOUM/BOUM-BOUM
BOUM-BOUM/BOUM-BOUM
... )
Me gardaient
Eveillé
Et me tournant vers
La fenêtre je mau-
Dissais ce putain de
Gosse
Geignait
Gémissait san-
Glotait
Des nuits entières
Comme s’il y
Avait en lui
Une longue aiguille
Qui ne parvenait
Pas à percer sa
Peau
Pleurait d’un
Crépuscule à
L’autre
Et j’entendais
La voix de son
Père inventer la
Colère
Et j’entendais la
Voix de sa mère
Découvrir encore la
Douleur
Je m’enfonçais les
Doigts dans les
Oreilles
Pour forcer le
Sommeil
Mais les battements de
Mon cœur
(...BOUM-BOUM/BOUM-BOUM
BOUM-BOUM/BOUM-BOUM
BOUM-BOUM/BOUM-BOUM
BOUM-BOUM/BOUM-BOUM
BOUM-BOUM/BOUM-BOUM
... )
Me gardaient
Eveillé
Et me tournant vers
La fenêtre je mau-
Dissais ce putain de
Gosse
S'il avait eu internet, il aurait lu l'invention de la parole...
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup l'image de la "longue aiguille qui ne parvenait pas à percer sa peau." Sinon, franchement, les enfants sont tous "vaguement" mongoliens! :)
RépondreSupprimerJ'ai aussi un petit braillard en dessous de chez moi, qui a passé une année complète à hurler toutes les nuits, hahahaha !
RépondreSupprimerj'ai longtemps vécu en appartement :la vie des autres prend parfois un intérêt plus grand à travers les parois...ce que j'aime dans ce poème c'est le parallèle entre le bruit du dehors et celui du dedans
RépondreSupprimerEh bien moi, j'entends la détresse de ce sale gosse qui "pleurait d'un crépuscule à l'autre". Quelque chose qui a à voir avec une douleur sans fin. Continuez comme ça Pittau et vous finirez poète (vous aurez l'air fin).
RépondreSupprimerContinuez comme ça Pittau...(smilé qui rigole)
RépondreSupprimerouf dis donc, là ça cogne! l'enfant "vaguement mongolien"... la douleur, ça fait même mal...non mais c'est très très bien, francesco, très très fort. Continuez, qu'y dit, Vinosse; l'a raison.
RépondreSupprimerfin de maux pour dire la:vie fœtale ...me semble -t-il...
RépondreSupprimer@Bouldegom. Pas faux mais ça restera un mystère.@Depluloin. On est tous passés par là... Pas vous ?@SophieK. Depluloin possède une grande maison à la campagne. Enfin, j' crois. :))@Mu LM. Le dedans/dehors... une intention de départ.@FM. Parlez pas d' malheur ! Et pour la douleur sans fin...@Vinosse. Ouarf !@jibé. Je crois que j' vais vous écouter.@Testver. Il me semble aussi.
RépondreSupprimerJ'aime ce texte. Et ce passage, "Mais les battements de Mon cœur (...BOUM-BOUM/BOUM-BOUM etc.) me gardaient éveillé" est tout simplement génial.Cette onomatopée, comme un emprunt à la BD, donc à un champ visuel, pour décrire un bruit, donc de l'auditif, que le lecteur entend parfaitement non pas parce qu'il est en majuscule mais parce que tous les humains connaissent le bruit des battements de coeur, c'est une sacrée trouvaille. Cette suspension dans la lecture, quelque soit la vitesse de lecture du lecteur est vraiment intéressante. On est pour cet instant dans le temps réel, si je puis dire, du narrateur. On ne sait pas combien de temps ça dure, non, c'est plus fort que ça : on "connait combien ça dure" parce que ça dure dans le même temps dans notre tête.Et ce ne sont pas les plaintes du petit qui empêchent le sommeil du narrateur, enfin si, mais parce que le narrateur est dérangé physiquement dans son propre corps par cette douleur du petit. Il ne s'agit pas d'un locataire dérangé par une tondeuse ou la musique d'une fête et qui ne serait excédé que par le bruit. Le lecteur devine autre chose des émotions du narrateur. C'est très fort.
RépondreSupprimerEst-ce que tu penses, ô Pittau - oui, bon, ça va... -, que la distribution spatiale et la disposition typographique d'un texte, surtout d'un texte bref, sécrètent quelque influence sur sa signification et, plus grave, sur sa réception (poil au menton) ?
RépondreSupprimerBen, Borhen, j' dirais ben qu' oui, vu que j' suis aussi dessinateur y m' semble que ça a toujours une importance, même dans un paragraphe de prose... Et toi, qu'est-ce que t'en dis ? (poil au... bref...)
RépondreSupprimerOui, bref. C'est plus élégant :0)
RépondreSupprimerOn prend le texte et on recolle les wagons, effectivement, ça change de ton. Plus de place alors pour la flagornerie dans le BOUM-BOUM-BOUM et ratata...Mais se priver du texte AdS aurait été pénible.
RépondreSupprimerJe pense la même chose que toi Francesco. Cela étant, il se trouve qu'à l'occasion je suis "donneur de voix" : j'enregistre des livres pour des personnes qui ne voient rien, par là je veux dire pour des "aveugles", les voyants qui ne voient rien étant un autre problème...Qu'est-ce que je disais ? Ah oui, dans les enregistrements en question, par paresse ou par malhonnêteté va savoir, je ne dis jamais rien des dispositions typographiques d'un texte, c'est tout juste si je précise quand les mots sont en italique ou en gras... Ainsi j'ai déjà lu des poèmes d'Apollinaire comme on lit un truc d'Henri Troyat ou la recette de la soupe à la citrouille - je te laisse faire le "poil au..."(Du coup, les destinataires de mes enregistrements "voient" sans doute Apollinaire comme on ne l'a jamais vu... J'te vois venir, tu vas rebondir sur le ton, la tessiture, le "comment poser sa voix", etc.)Belle et bonne journée.
RépondreSupprimer... la disposition d'un texte, comme ces deux derniers de Pittau, on dirait des colonnes vertébrales fragiles, ou alors des tiges . Pas des briques, comme les strophes.Calligrammes et dessins de mots et mots coupés, plein de signes comme ça.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup votre prose, c'est saillant, rythmé, envoutant. Je suis un peu moins fan de la disposition. Je pense en effet que la qualité de vos textes se suffit à elle même, sans cet artifice typographique. Mais bon, c'est juste mon avis ;-)
RépondreSupprimer@AdS. J'aime ce que vous dites. Forcément. Mais j'aime encore plus que ce texte vous plaise.@FM. Comme vous dites. :)@Vinosse. Si on recolle les wagons, comme tu dis, c'est plus le même train. Déjà, il s'arrête pas aux mêmes gares.@Chr. Borhen. Je comprends. Mais imagine Apollinaire en langage des signes, ce serait très différent aussi. Sérieusement : la césure, car il s'agit de ça, la césure est aussi autre chose qu'une disposition spatiale. Tu ne crois pas ?@jibé. J'aime bien l'idée de la colonne vertébrale.@Blue Jam. Je prends note. :)
RépondreSupprimerJe me disais bien que l'écriture est l'expression d'un mal-être : ici, celui qui pleure ou celui qui se bouche les oreilles ?
RépondreSupprimer@Anonyme. Mal-être ? Celui qui pleure ou celui qui se bouche les oreilles ? P't-être celui qui lit...
RépondreSupprimerPeut-être ... mais pas sûr.Du bonheur aussi pour celui qui lit quelque chose qui touche ou fait rire ou fait réfléchir autrement !
RépondreSupprimerPutin! un intellectuel!
RépondreSupprimerOù ça ?
RépondreSupprimerEcho du dedans dehors ! J'aime
RépondreSupprimer@Vinosse : flagornerie ?
RépondreSupprimerJ'endosse toutes les avanies et framboises
RépondreSupprimer@Vinosse. Surveille ton langage. P't-etre que l'Anonyme est une dame. :)@αяf.Laconique et direct. Merci.@AdS. Vinosse n'est pas flatteur.@Daniel. Bonjour, on s' connaît ? :)))
RépondreSupprimerA vrai dire...La curiosité est un vilain défaut!
RépondreSupprimerDonc Francesco n'est pas Anna.
RépondreSupprimer@Vinosse. J' veux pas l' savoir.@Dominique Boudou. Ben, non. Y a des différences évidentes.
RépondreSupprimerMouhahahahahahahaha !Vivent Borhen, Anna, Vinosse et Anonyme et les autres (et Pittau of course, cette espèce de colonne vertébrale qui gueule fort et qui poétise tout doux).
RépondreSupprimer(Poil au biniou.)(2ème.)
RépondreSupprimerC'est quand même formidable internet!Y'a que moi qu'ai une poubelle et pourquoi?Parce que j'suis un gros dégueulasse?
RépondreSupprimer@Sophie K. Waaah ! la forme à 00.22... :D@Vinosse. C'est un signe distinctif de la Patrie Reconnaissante. Te plains pas.
RépondreSupprimermarrant cette histoire de disposition typo sur un texte qui parle justement d'une voix qu'on ne voit pas, comme Christophe Borhen cet enfant est donneur de voix nous rendant aveugle à l'image
RépondreSupprimerTipo-tipo par ci...Tipo-tipo par là...
RépondreSupprimerRythme cardiaque éclatant sur la page : Pittau, le sot l'y laisse.
RépondreSupprimerFaudrait appeler Floreal, tid'suite!
RépondreSupprimerBon, par suivisme pur, j'aboutis sur un blog où on torture un pauv' moutard. La disposition du texte ne retire rien à la douleur de l'aiguille (aïe, aïe, aïe) qui ne parvient pas à percer sa peau.
RépondreSupprimerLe "vaguement mongolien" m'ennuie... ça n'ajoute rien à la suite et m'a plutôt gêné dans le plaisir de la lecture.Après tout il peut très bien ne pas être chronono XXI et que ça marche aussi.C'que Jean dit...
RépondreSupprimer@petite racine. Et puis, des choses qu'on préfère ne pas entendre.@Vinosse. A la lettre près. :)@Dominique Hasselman. J'y suis, j'y reste (comme dirait l'autre).@don Roploplo. Laisse Floréal où elle est.@zoé lucider. Bienv'nue et bonjour et comment-allez-vous zoé ? J' suis d'accord avec vous.@L.......................................uC. Ouais, ça fonctionne mais d'une autre façon. Normalement, ça devrait ajouter un malaise.
RépondreSupprimer....a pensé comme LustucruC...mais plus de chagrins associés à ce mot que de malaise . Le poème appartient à celui qui l'écrit et à celle qui le lit ...En plus si je le traduis j'ai le droit de mettre un autre mot . Donc ....@pour P....parfum...
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