Une femme sur
Le pavé visage
Tourné vers la nuit
Ses cheveux roux
Formaient une
Eclaboussure
Sa bouche rose très
Pâle
Retenait une sorte
De sourire
Pétrifié
Entre ses dents des
Lignes d’ombre
On la regardait cette
Femme on se penchait
Sur elle on lui
Disait de ne pas
S’inquiéter pas s’in-
Quiéter pas de
Quoi
Tandis que sa
Main très
Pâle aussi
Poignait et re-
Poignait
Le sang qui sem-
Blait suinter
De son blouson
De fourrure blan-
Che syn-thé-ti-que
C'est un de mes préférés celui-là. Probablement à cause du "on lui disait de ne pas s'inquiéter".
RépondreSupprimerla sorte de sourire pétrifié aussi
RépondreSupprimer"Une femme surLe pavé visageTourné vers la nuit"Nous pouvons donc en déduire que la nuit n'est pas partout, ce dont bien sûr nous nous réjouissons.
RépondreSupprimerToutes des salopes...
RépondreSupprimerRhô les ânes Onyme, tous pareils ! :)))Superbe, l'écho entre le sang et les cheveux roux, la mort qui rôde dans l'ombre des dents et la pâleur doublée...
RépondreSupprimerJe confirme. Je suis une salope et j'adore ça.
RépondreSupprimerVotre poème me fait penser au Dalhia noir de James Ellroy.Entre ses dents des lignes d'ombres... si ce sont ce qu'on appelle "les dents du bonheur", son sourire ne lui a pas porté chance. Elle a du rencontrer un anonyme, ils le sont toujours dans ces cas-là.
RépondreSupprimerIl se passe quelque chose d'inouï, monsieur Pittau. Vous venez d'achever de me convertir! Je suis votre jeune Claudel (!) foudroyé au pied de votre blog! Sans blague!
RépondreSupprimerOn dirait Gilda qu'un admirateur de BB aurait confondue avec Cruella !
RépondreSupprimersa rousseur poisseuse comme son sang qui coule...
RépondreSupprimer@AdS. J'aime quand vous aimez.@brigetoun. C'est sans doute pas un sourire, comme vous pouvez le deviner.@Chr. On la transporte avec nous.@Anonyme. Ben, pfoooouhhh...@Sophie K. T'es une visuelle, toi aussi.@AdS. Vous vantez pas.@FM. Au dahlia noir, cette vieille affaire criminelle. J' la connais mais pas par Ellroy que j'aime pas trop. Pour pas dire plus.@Depluloin. J' suis dur à la comprenure : convertir à quoi ? Et puis, évoquer Claudel ici, faut vraiment avoir une dose de déraison. Claudel!@Martine Carol.Elle avait pas l'air de Gilda, pouvez m' croire.Mu LM. C'est joliment dit. :)
RépondreSupprimerJ'aime les bouches rose pâle...
RépondreSupprimerJe ne lis pas ce qu'Ellroy publie depuis quelques années. Mais je vous parle de sa trilogie dont le Dalhia noir fait partie. Vous ne l'aimiez pas non plus à cette période ? Moi, si.
RépondreSupprimerrien que le rythme et les sons, je pense cris et chuchotements, chuchotements surtout, le souffle suspendu, après.
RépondreSupprimerMoi j'aime Ellroy, mais ça compte pas, j'ai tout lu de lui exceptée sa dernière trilogie, hahaha ! :)
RépondreSupprimer@Vinosse. Bon, la suite au prochain numéro ?@FM. Je ne me suis jamais senti concerné par ses bouquins. Et depuis qu'il décortique l'histoire américaine, ça m'intéresse encore moins. Je n'en vois même pas l'intérêt.@jibé. C'est bien vu, jibé. En plus, Bergman qui arrive par la bande, ça m' plaît beaucoup.@Sophie K. Pourquoi ça compte pas ?... :)
RépondreSupprimerLes césures à "s'inquiéter" et "re-poignait", et la répétition scandent la mort. Des hachures comme le sang qui cascade en crescendo. C'est très fort.
RépondreSupprimerKouki vient de "révéler", belle madone, ce à quoi vous, votre texte, m'avez converti : à la beauté, la force, ce style, ce souffle, cette... C'est pas clair? ... (Un p'tit coup de Péguy alors, pour la route!:)
RépondreSupprimer@ Depluloin : Ou du Claudel. Mr Pittau adore Claudel et plus encore (mais c'est un secret, que ça reste entre nous surtout) Gilbert Cesbron dont il a toute l'oeuvre. "Chien perdu sans collier" restant son préféré. Il en a un exemplaire défraîchi à force d'être relu (il me l'a montré, il le garde au coffre), mais qu'il vénère car il est signé du Maître ! C'est vrai qu'après ça... Ellroy... pffffuuut.PS : Et là, il vient de découvrir Chevillard, à qui il trouve beaucoup de talent !
RépondreSupprimerSi je ne m'abuse, la rue du Miroir est presque dans le prolongement de celle de l'Epée ? J'essaie de ne pas perdre le fil.
RépondreSupprimer@Kouki. Ouais, les césures c'est important. Tout le temps. C'est du rythme, en fin, quand c'est réussi. J'espère que oui.@Depluloin. OK, j'ai pigé cette fois. Mais Péguy, vous charriez, sauf son poème sur la Meuse... quoique les quatrains, si on n'en lit qu'une centaine sur le millier, c'est pas mal.@FM. Et vous oubliez votre œuvre, chère FM, que je porte au pinacle.@CW. Je veux pas me mesurer à une fine lame telle que vous.
RépondreSupprimer@ Francesco : Ben ça compte pas parce que je veux pas m'engueuler avec toi et recevoir un piano sur la tête genre le chat de Tex Avery, mouhahahahahahahahaha !
RépondreSupprimerMon cher Francesco, nous parlerons de mon oeuvre lorsque vous l'aurez lue.
RépondreSupprimer@Sophie K. Un PIANO ! Rien qu' ça ? :)))@FM. Votre réputation est arrivée jusqu'à mes oreilles, et elle n'est pas mince.
RépondreSupprimerTiens, Pittau se balade dans ses commentaires. Z'avez pas aut' chose à faire ? Hmm ?
RépondreSupprimer@AdS. J' suis chez moi, et j'ai bien l' droit d' m'asseoir dans l' salon, si j' veux.
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