Tout près mas-
Quant la
Lueur soufrée
D’un abat-jour bordeaux
Une femme maqui-
Llée à vif
Accotée contre le
Cham-
Branle
Tirant sur son sternum
Un bout de peignoir de
Peluche rose
Do-de-linant de la tê-
Te très lente-
Ment
Tout en pinçotant
Avec les dents
Les traits amincis
De ses lèvres
A travers l’haleine
De son ivresse
2, 3, 4 syllabes
Tombèrent en
Formes gelées
Tandis que son jeune a-
Mant
Torse nu lunettes
Sur le nez
Rôdant au fond
De la pièce
Me balançait
Des regards jaloux
D’assassin effaré
Le mari avait un flingue ?
RépondreSupprimerLe temps réel se martèle, la scène se découpe en court métrage. Pourquoi le masculin à gelés ?
je garde assassin effaré, plutôt rare.
@Kouki. "gelés", erreur. :)
RépondreSupprimerJ'aime bien quand les césures font naître d'autres paysages, d'autres végétations, comme celui d'une "femme-maquis", étrangement dense, vaguement inquiétant, sur ce seuil embué, dénué, dénudé... 'tain, fait pas chaud chez toi, c'mat, Fresco!
RépondreSupprimerC'est tiré de quel film?
RépondreSupprimery a vraiment une ambiance de film noir dans vos poemes...
RépondreSupprimerça sent toujours le soufre, le sang, la petite vie aussi... toujours quelque chose d'inquiétant...
@Kouki. J' suis un visuel, j' peux pas m' guérir.
RépondreSupprimer@kiki. T'as froid ? J' suis désolé. T'as remarqué la "femme maqui", t'as l'oeil. :)
@Vinosse. C'est tiré de ma cinémathèque personnelle.
@Mu LM. Sans doute que vous avez raison. J'ai l'impression d'être réaliste, c'est tout.
Effarant!
RépondreSupprimerScène de la vie conjugale dérangée !
RépondreSupprimerSuperbe mise en situation !
On sent, on voit les formes gelées sur le torse de l'amant aux prémices d'un duel imminent !
A.L.
Mais que fout cet assassin effaré torse nu en plein hiver, dodelinè-je de la tête.
RépondreSupprimerComme les autres, le côte noir de ce poème est très réussi !
Les jeunes A mentent toujours. Maquillée à vif, encore une image forte avec une belle économie de mots. (sinon, FP... non, rien. A vous de chercher. Mouahahahaha.)
RépondreSupprimerJ'aime les couleurs chaudes et saturées de la scène qui contrastent avec le titre qui évoque plutôt le froid et la non couleur. Même si elles sont exagérément "girly". La chaleur des couleurs se retrouve dans l'haleine alcolisée, dans le même temps que les syllabes sont gelées. Pour ce qu'elles disent ou par le froid dans la pièce, on n'en sait rien. Mais on imagine du coup qu'il n'y a pas de chauffage. Et ce contraste est une douche écossaise pour l'amant et/ou le narrateur. Ce qui est intéressant, c'est que son jeune amant est vu par le narrateur comme jaloux. Probablement amoureux donc, et envieux de n'être pas à la place du "légitime", d'être le second. Et pourtant, et là on se demande si c'est le narrateur ou l'auteur qui donne une indication au lecteur, c'est aussi un regard d'assassin effaré. On devine qu'en regardant le narrateur, le légitime donc, l'amant comprend qu'il l'a peut-être tué avec la douleur qui tue les "trompés", et qu'il n'a pas les épaules pour avoir ce rôle, d'où son effarement.
RépondreSupprimerTout ça dedans...?
RépondreSupprimerFaut que j'le r'lise...
Lueur soufrée du Bordeaux... hum...
RépondreSupprimerC'est vrai que certains rouges reflètent un peu de jaune (un peu comme mes coquelicots), sinon existe-t-il un parallèle avec la conservation des vins que l'on obtient grâce au soufre ?
@Vinosse : oui, tout ça, Vinosse. Mais c'est ma lecture et chacun a la sienne. Elle est purement subjective. Comme moi.
RépondreSupprimer@Zoë. Tu m'étonnes !...
RépondreSupprimer@Anonyme. Pas la sensation d'être Feydeau, moi.
@arf. Il attend son heur(e).
@FM.Vu mon manque de moyens, j' fais à l'économie par force. Sinon, j'ai trouvé.
@AdS. J'aime vos lectures sensibles et aiguës. Vraiment beaucoup.
@Vinosse. Faut écouter la dame, bordel. :D
@Vinosse bis. Tu crois que c'est l' vin d' midi qui m'inspire ?
@Ben ouais. Une subjectivité qui m'agrée en tout cas.
@ FrancEsco : Je n'ai pas aligné dix pages comme Anna, certes, mais quand même, c'était un compliment. C'est vrai que vous avez de TOUT petits moyens, finalement. Comprenez rien quand c'est trop bref. Heureusement que j'ai pas écrit OUAH, vous seriez parti en courant :0)
RépondreSupprimer(vous êtes sûr que vous avez trouvé ? Faites un signe que je vois si vous êtes vivant).
@FM. Houlà, mais j'avais bien compris votre commentaire. Je ne faisais que plaisanter. OUAH ? OK. Pigé. (sûr et certain pour ce qui me concerne mais j' suis persuadé que vous, non)
RépondreSupprimer(Ben non, en effet, mais que je vous le demande en privé ou que je vous supplie publiquement, vous ne répondez pas, alors... En plus, j'ai pas le sens de l'orientation, j'ai peur de me perdre dans la blogosphère et de pas savoir revenir. Je vais ouvrir un compte chez le petit poucet).
RépondreSupprimerUn fait d'ohhh tragique ?
RépondreSupprimerMême sans l'abat-jour, la suite paraît sombre !
A.L.
@Anonyme. Si vous pouviez m'épargner les jeux de mots qui n'en sont pas.
RépondreSupprimerQue celui qui n'a jamais fait de jeux de mots foireux me jette la première pierre !
RépondreSupprimerJe ne suis ni pour les courbettes ni pour les étalements plantureux ...
et s'il faut montrer patte blanche ...Je vous laisse ! (pour le moment !)
A.L.
do-de-li-nant...effarés...pinçotant... il y a là des mots qui me disent des images et des images qui me renvoient aux sensations grinçantes et en même temps alanguies des fins d'après midi où la jalousie rôde. Des plans séquences qui se répondent en s'enchainent. Et trois personnages. Une belle composition stylée.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup vos "crudités", Francesco. J'aime ces 2, 3, 4 syllabes qui tombent comme des larmes, ce rouge à lèvres qui saigne et vos césures non censurées. Cette femme me fait penser aux toiles de Schiele, ou à Jany Holt dans Les Bas-fonds, allez savoir pourquoi ! Mais un truc m'intrigue : pourquoi a-t-il remis ses lunettes, le "jeune" amant ?
RépondreSupprimerEtrange, on retrouve un rythme inconnu, un peu à la manière des livre d'apprentissage de la lecture. Je ne sais pas si c'est un compliment (pour moi, oui, mais c'est peut-être insuffisant). Bon,j'vais pomper sur Anna de S. ce sera mieux! (Qu'est-ce qu'elle est aimable avec vous?! Elle a intérêt, certes!)
RépondreSupprimerMmmmmh ! Du bourgogne bien sombre, celui-là. Il est dans "Un crabe sur l'épaule", non ?
RépondreSupprimer(De kua vous causez, Fredaime et toi ? Comprends rien. A d'façon, j'comprends jamais rien, hahahaha !)
@Depluloin : pourquoi j'ai "intérêt, certes" ? :o)
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup votre sens de l'essentiel. Pas un mot de trop et chaque mot présent est indispensable.
RépondreSupprimerComme quoi on peut dire beaucoup avec peu :-)
Y'a comme un trou d'obus chez moi. J'ai plus d'maison, j'peux v'nir dans ta niche ? (hahaha !)
RépondreSupprimer@jibé. En parlant de composition, vous ne croyez pas si bien dire. Je voyais ça comme un plan filmé ou dessiné.
RépondreSupprimer@Martine Carol. Qui vous dit qu'il les avait ôtées ses lunettes ? Sinon, "crudités", oui, sans doute.
@Depluloin. Je le prends comme un compliment. Vous n'imaginez même pas à quel point ça l'est pour moi. Dites, pourquoi AdS a-t-elle intérêt à être aimable avec moi ? Je comprends pas.
@Sophie K. Non, pas que je me souvienne. Ou alors j' deviens gaga. :D
@AdS. J'ai déjà d'mandé à Depluloin, pas la peine de répéter la question. :)
@Blue Jam. Inutile de dire que j'aime ce que vous dites.
@Sophie K. Bienvenue ! C'est en cours enfin ?...
Yep, mais c'est pas encore gagné, vu les embiernements d'aujourd'hui... :)))
RépondreSupprimer