A l’écart de tout
De tous de
La foule
Ne fixait
Rien remuait par-
Fois ses mains en-
Foncées dans les
Poches lasses de
Sa vesteDe tous de
La foule
Ne fixait
Rien remuait par-
Fois ses mains en-
Foncées dans les
Poches lasses de
Crème
Souriait à cause
Du soleil vissé
Dans le bleu lisse
Qui lui foutait un coup
De poing
Irrémédiable et fracassant
Sou-ri-ait
Une-deux-trois-sou-ri-ait
Et sa bouche
S’ouvrait comme
La blessure d’une figue
J'aime pas trop l'avant dernier mouvement, mais le reste, oups ! :-)
RépondreSupprimerLes poches lasses me "parlent"et aussi la figue sexuelle toujoursde toutes façons, à chaque fois que tu parles du soleil tu le fais bien
RépondreSupprimerLa galerie de portraits s'agrandit d'un personnage. Celui ci n'aurait pas été renié par Camus. Assommé par le soleil, ébloui par la lumière, il est là solitaire, engoncé dans une souffrance muette.Son état semble définitif souligné par le mécanique sourire, un peu fou , qu'il laisse échapper, en trois syllabes bien détachées , bien forcées. Il incarne une vision de la condition humaine. La scène est immobile . De portraits en tableautins en courtes séquences de vie, se dessine une philosophie, un regard sur le monde . Si je devais ne retenir qu'un mot pour définir les poèmes de Francesco Pittau, je retiendrais « incandescence ». L'atmosphère y est méditerranéenne, l'air frémit sous la chaleur, les personnages se consument, prêts à s'embraser dans une dernière et désespérée flambée de vie.
RépondreSupprimerUn vrai portrait, sec et minutieux, qui dégage une profonde tristesse.
RépondreSupprimerUn texte ô combien pittauresque! ou pittaunien?(Ah moi j'aime beaucoup le sourire final pour la photo.)
RépondreSupprimerTrès bien surtout la chute avec la figue, qui irrigue le poème à rebours.
RépondreSupprimerLe coup de poing et la figue/figure blessée... Tu me réveilles de ma torpeur avec ce personnage à la fois assommé et debout.
RépondreSupprimerle fruit pourrait adoucir s'il ne saignait pas :)
RépondreSupprimer@Moons. Si le reste plaît, c'est déjà ça. :)@Kouki. Que les poches te "parlent", j'en suis pas étonné du tout.@patrick Verroust. Incandescence... ouais, j' dirais bien ouais...@FM. Dites pas ça sur ce ton-là... :D@Depluloin. Vous aimez le sourire ? Moi aussi. Pour l'adjectif, j' vous laisse choisir.@Dominique Boudou. Le mot "irriguer" me plaît beaucoup.@Sophie K. :)@Mu LM. Pas faux. Plutôt vrai même.
RépondreSupprimerDernière parole, muette certes, du fusillé.
RépondreSupprimer@Frederique. Ou de la fusillée.
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