Elle s’était penchée
A la fenêtre
Pour sourire aux
Plantes grasses accro-
Chées au-dessus
Du vide
Elle palpait les
Feuilles épaisses les
Caressait les ef-
Fleurait en
Fermant les paupières
A demi comme
Enivrée
Sa tête se balançait
Au rythme d’une
Chanson qu’elle
Bourdonnait entre
Ses dents droites
Serrées
Et ses épaules
Accentuaient le mou-
Vement
En rondeurs éblouissantes
Qui semblaient effacer
La silhouette à la craie
Tout en bas
A la fenêtre
Pour sourire aux
Plantes grasses accro-
Chées au-dessus
Du vide
Elle palpait les
Feuilles épaisses les
Caressait les ef-
Fleurait en
Fermant les paupières
A demi comme
Enivrée
Sa tête se balançait
Au rythme d’une
Chanson qu’elle
Bourdonnait entre
Ses dents droites
Serrées
Et ses épaules
Accentuaient le mou-
Vement
En rondeurs éblouissantes
Qui semblaient effacer
La silhouette à la craie
Tout en bas
un abîme qui s'ouvre à la lecture des derniers versj'aime énormément
RépondreSupprimerLes plantes grasses poussent dans l'aridité, votre "contre-jour" en magnifie leur générosité.
RépondreSupprimerBon débarras...
RépondreSupprimerMert! Ca finit encore mal! Pittau, vous ne serez jamais étudié à l'école ! :-)
RépondreSupprimerUn poème qui roule tout en sensualité bien charnelle, bien vive. La femme qu'on imagine mature et rondelette, jouit du moment. Elle sait gouter aux plaisirs de la chair « sourire aux plantes grasses », les aguicher « palper les feuilles épaisses »Le phrasé est évocateur « fermant les paupières » « enivrée ». Elle chantonne et se balance en rythme jusqu'à l'apothéose des « rondeurs éblouissantes » . L'abondance des son en « é » et « ss » font vibrer le plaisir physique, son ivresse. FP nous, entraine dans un monde où il n'a pas l'habitude de nous emmener, celle de la jouissance, du plaisir de vivre et jouir . Soudain, Splatch...... la chute vertigineuse nous, dégringole dessus ou plus exactement, nous saute au visage.. Onze mots, ramassés en « é » rugueux, décrivent un drame en une ellipse. En bas , il y a le tracé à la craie d'une silhouette.Il y a eu un mort, là sous le fenêtre. La femme y est -elle mêlée ? Est elle une criminelle ? Est-elle libérée par un accident, un suicide, d'un fardeau. Est ce pour cela qu'elle exulte ?Ou est elle étrangère à l'histoire ? Nous n'en saurons rien.Foin du fait divers, ce n'est pas ce qui importe. .Francisco a focalisé notre regard ,il a saisi la lumière noire de la mort , à « contre jour »puis dans un rapide travelling, nous l'a réfléchie dans les yeux,comme avec un miroir. Il n'est pas un poète de la bienpensance ni des bons sentiments, ni un poète de la turpitude, il est le poète de la condition humaine, des luttes de survie, becs et ongles sortis, brut. Le beau côtoie l'horreur . Il le dit et le redit. La quiétude n'existe que pour ceux qui ont choisi une part de leur destin et veulent ignorer l'autre pour ne citer que Colette. Pour moi, là est le sens de cette allégorie poétique dont la sensualité chaude cache un coup de poing.
RépondreSupprimerJe le savais! Dès la première ligne j'ai ressenti la chute, et puis les "dents droites, serrées, le mouvement, les rondeurs, ont tracé la forme finale: la silhouette à la craie. J'aime, j'aime!
RépondreSupprimer@Mu LM. Merci à vous.@Frederique. Pourquoi je ne suis pas étonné que vous soyez sensible à un "contre-jour".@Sidonie. Ah ?...@Zoé. A l'école ? J' ai pas aller à les coles, alors, pas grave.@patrick Verroust. Condition humaine, ça me plaît.@Dominique. Ah, bien content que tu aimes. Ça m' fait très plaisir. Merci. :)
RépondreSupprimer... Elle est morte, aussi ? ;o)
RépondreSupprimer@Luc. Qui ? :)
RépondreSupprimerL'aviez-vous déjà publié ? J'ai l'impression d'avoir déjà lu ce poème.
RépondreSupprimercharnel à fond
RépondreSupprimer@FM. Non, pas que je me souvienne, et pas que j'aie en archive.@kouki. A fond ? Eh ben...
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