dimanche 15 janvier 2012

Un après-midi sans fin

Il mêlait son murmure
A celui de la mère
Qui comptait sur ses doigts a-
Maigris
Le clic-clac des secondes
Innombrables

Sur le parquet griffé
L’ombre de la cage
De la perruche
S’étalait jusqu’au pied
Du lit presque dis-
Paru
Sous un machouillis
De draps froissés

Dans le bol fleuri
Un rond de tisane
Sommeillait comme un jaune
D’œuf
Tandis que le vent
Se heurtait à la
Vitre et geignait
Avec un raclement
De gorge

Et il palpa la poupée
Rougie de son index
Et il mêla sa voix à
Celle qui montait
Entre les murs
Tapissés de roses toujours
Fraîches

“mon enfant mon amour”

7 commentaires:

  1. L'ennui suinte. La maladie immobilise au lit, la mère veille, accomplit le rituel des soins, « un rond de tisane sommeille » . Les draps sont en bataille.une ombre rode et le vent a des raclements de gorge.le poème traduit cette « langueur monotone » en tournant en boucle sur lui-même. Il ne se passe rien ou pas grand chose, il y a juste cette impression d'observation fatiguée, une atmosphère fiévreuse, quasiment une odeur qui traine. En fin , cette rengaine triste envahit la pièce « Mon enfant, mon amour ».....Quelques mots, à l'agencement expressif, ont suffi au poète pour enfermer la scène dans la boite. Il reste au lecteur à interpréter la photo selon ses propres grilles.

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  2. "Du lit presque dis-paru sous un machouillis de draps froissés"! J'aime beaucoup.

    Et je m'aperçois maintenant que les jaunes d'œufs peuvent roupiller en effet!

    Et un trouble justement relevé par Monsieur Verroust.

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  3. Francesco, oui des poncifs, il y en a beaucoup, j'ai tendance à préférer ceux qui tendent à la préoccupation de l'autre, la critique est facile, tenez par exemple, il y a les prosateurs qui pensent qu'en découpant un texte en morceau on en fait un poème, ha c'est si facile de critiquer, moi ça me met toujours comme un malaise pourtant, il y a celles et ceux qui se pensent toujours au-dessus de la liberté des autres, écrire des "poncifs" est une liberté comme une autre, ça se respecte aussi... Quand je transmet des vœux d'autres poète, artistes, humains, c'est sans jugement aucun, laissez donc les gens écrire ce qu'ils veulent... vous n'en valez pas moins mais pas plus qu'eux. Si je vous lis par exemple, je dois le faire la tête vide de préjugés, sinon des poncifs, des banalités, des coupures idiotes, des écorche oreilles, des ronflements, des choses que je n'aurais pas MÔA écrites ou pensées, j'en trouverai à la pelle, c'est dommage, je passerai à côté de vous en tant qu'individu unique, précieux parce que je vous assure il n'y a pas deux poncifs qui se ressemblent... quand ils sont sincères.

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  4. Il était pape des critiques,émettait de souverains poncifs, il est mort, pensif...:)

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