Accroupie sur la terre battue
De la cuisine elle
Remuait d’une main
Pointue
Dans de minuscules
Casseroles en fer
Blanc
Elle touillait des
Sauces des soupes
Elle mélangeait
Des légumes luisants
Des viandes
Maigres
Ajoutait des aromates
Ou des épices
Dont les vapeurs montaient
Vers le plafond
Noirci par l’haleine
Des repas mille fois
Mitonnés
Quand elle avait
Terminé
Elle relevait le foulard
Marron
De ses épaules
A ses cheveux rassemblés
En boule dure
Sur sa nuque.
De la cuisine elle
Remuait d’une main
Pointue
Dans de minuscules
Casseroles en fer
Blanc
Elle touillait des
Sauces des soupes
Elle mélangeait
Des légumes luisants
Des viandes
Maigres
Ajoutait des aromates
Ou des épices
Dont les vapeurs montaient
Vers le plafond
Noirci par l’haleine
Des repas mille fois
Mitonnés
Quand elle avait
Terminé
Elle relevait le foulard
Marron
De ses épaules
A ses cheveux rassemblés
En boule dure
Sur sa nuque.
elle cuisina peut-être, et sans le savoir, des choux de Montaigne ???
RépondreSupprimerUn portrait croqué d'une plume subjective et elliptique, concis comme F Pittau, artisan des mots , sait le faire. L'emploi de l'imparfait dessine un souvenir comme un regard sur une photographie jaunie qui ressuscite un personnage enfoui dans la mémoire ; Barbara, l'étrangère, est un prénom dont il est difficile d'échapper au charme envoutant, en plus fortement connoté. On peut être voué aux taches domestiques, sans être, serf , pour autant.
RépondreSupprimerLes mots font lever les odeurs.En tendant la main, on pourrait toucher (on ne le fera pas) cette femme. Son épaule amie, son chignon serré.
RépondreSupprimerParce que c'était elle et parce que c'était son lot, sans doute.
RépondreSupprimerLe mot "portrait" me convient parfaitement.
RépondreSupprimerC'est joli ce que vous dites. Vraiment.
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