jeudi 19 avril 2012

Regarder les nuages

L’odeur de l’ail sauvage
L’avait réveillée
Ses poumons s’étaient ouverts
A la fraîcheur propre
De la nuit qui venait
Se mêler sans bruit au bleu
Du ciel dans quoi fusaient
Encore quelques oiseaux
Lents à passer l’espace
Entre les frondaisons
Engourdies

Dans son dos les pierres
Vives meurtrissaient sa
Chair sans blesser
Son souffle et son ardeur
Elle souriait à rien
Elle attendait que les
Secondes s’écoulent
Comme une eau paisible
Elle attendait que
Le jour s’efface
Que la candeur de son corps
Renaisse avec la vigueur
D’une herbe brute

10 commentaires:

  1. Ce poème s'écoule comme une lampée de bonheur. La nuit et ses péripéties sont une eau de vie qui roule à fond de gorge, irradie, réchauffe. Une sensualité suave se dégage du texte. Une jouissance naturelle en harmonie avec le temps, la nuit , les odeurs d'ail sauvage embrase les sens , dans une volupté candide mais puissante.
    Dans la galerie des êtres tourmentés que peint l'ami Pittau, ce tableautin , est comme une aire de repos, une invite à déguster les nuits chaudes qui viennent, lentement.Merci pour ce verre de grappa!

    RépondreSupprimer
  2. fort comme ça amène la sensation d'y être et de sentir, très fort !

    RépondreSupprimer
  3. "les pierres vives", comme on le dit des eaux.

    RépondreSupprimer
  4. http://www.frederiquemartin.fr21 avril 2012 à 16:34

    Cher Francesco, je ne commente plus. Je me contente de lire et de partager. Merci.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Aimable de me prévenir. Merci à vous.

      Supprimer
    2. Je ne sais que boire votre texte, comme un bon verre d'eau fraîche
      Merci.

      Supprimer
    3. C'est fait pour être bu. Merci à vous.

      Supprimer