jeudi 24 mai 2012

Presque Médée

Elle avait pendu
Le chien
A la branche
Noire du citronnier
Au fond du jardin
(il avait gigoté
Longtemps
La gueule é-
Tranglée
Sur des piaulements
Qui tombaient
Au sol
En gouttes poisseuses)

A l’amorce du
Soir elle
Avait fendu
Le ventre l’avait
Ouvert l’avait
Vidé
Cherchant dans la
Graisse
La preuve d’un
Larcin

Puis elle s’était cou-
Chée
Seule
Les mains sur le
Couvre-lit
Jonché de poils
Drus

10 commentaires:

  1. On dirait comme un écho au texte que Kouki a publié chez elle.

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    1. Comme je ne l'ai pas encore lu, je ne peux pas dire.

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    2. Allez voir, vous me direz. C'est celui qui est intitulé "Descendre".

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    3. Je l'ai lu. A part le chien... :)

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  2. Poème d'horreur,d'effroi, confrontation à une sauvagerie pulsionnelle, obsessionnelle, planifiée. La cruauté est implacable....On ne sait pas quel larcin a motivé cette impitoyable sanction....Tout le poème coule noir, comme du sang caillé pour arriver à la chute « elle s'était couchée ,seule, ...le couvre lit jonché de polis drus », la solitude plutôt que le pardon. Le choix des mots, leur agencement est, comme toujours d'une précision horlogère... Mais,avant de dévorer un poème de FP, demandez lui d'abord l'autorisation !

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    1. Pas besoin d'autorisation. Je sévirai au moment voulu. :D

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  3. Je me sens fendue en deux comme ce pauvre chien : l'amie des bêtes est horrifiée, la lectrice de poésie est impressionnée...

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    1. Je suis donc désolé et ravi à la fois. Merci à vous.

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