vendredi 1 novembre 2013

Matin d'automne

Entre les chênes-lièges
Encore corsetés
Dans leur écorce
Entre les buissons
Plaqués au sol
Par un soleil de joncs
Entre les cailloux
Volcaniques
Disposés dans un hasard
Déconcertant
Des brebis d’un ocre
Éblouissant
Broutent une herbe
Plus dure qu’un éclat de marbre

L’origine du souffle
Est là
L’origine du chaos
Est là
L’origine de l’ordre et du désordre
Est là
Inscrite dans les pierres
Et la fuite
Du gecko
Aux flancs épuisés par la chaleur

Sur la ligne de crête
Une théorie de maisons
Roses ou jaunes
Qui ont des facettes sculptées
Par la lumière
Et l’ombre des nuages
Immobiles et impassibles
Comme des montagnes
Enneigées
Dont les pieds tremperaient
Dans une mer
Brûlante

2 commentaires:

  1. patrick verroust1 novembre 2013 à 16:14

    Francesco Pittau, le retour
    Ce poème, ké gecko ????
    Francisco Pittau est revenu avec sa veine de poète qui cherche l'essentiel dans les rocailles, la nature brute.La lumière, la chaleur castagnent. Le temps est immobile . on ne lézarde pas chez Pittau, herbes, bêtes, humains luttent pour leur survie. Le poète peint et songe à ce qui est son origine du monde. Le lecteur qui « est là » n' a plus qu'à laisser les évocations poétiques le brûler....Francesco m'apparaît comme un urbain , profondément, attaché à ses racines, il y puise énergie et inspiration

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  2. Urbain dans le sens de policé, j'espère. ;)
    Merci d'être là, m'sieur Verroust.

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