Passant par cette place
où ton enfance est morte
des relents de fruits blets
te montent aux yeux
et reviennent les voix
des marchands épais
aux bras lourds aux mains lestes
qui semblaient danser
dans le matin de brume
sous la dinguerie des cloches
qui fracassaient l’âme
et jetaient dans les airs
des oiseaux inconnus
mésanges d’azur noyé
moineaux estompés
autour des pastèques
qui jonchaient le sol
côtes sans chair dont le vert
brûlait comme un feu
dans la fumée humide
Les empreintes des doigts
sur le plâtre éprouvé
sont autant de balises
pour l’aveugle promeneur
ou l’enfant fatigué
qui cherche ses traces
paupières closes tel un poing
sur ses propres fureurs
Remugles de souvenirs en fragments...Migraine psychologique....Les souffrances blets et les frustrations rances...les moments de vie pourries ressurgissent..."tel un point". Toute la force du poème réside dans des flashbacks soudains invasifs au point de déstructurer l'adulte, de lui faire revivre ses "fureurs"...
RépondreSupprimerDes éclairs, des images qui se superposent. Oui. :)
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